L’oubli des handicapés sur Parcoursup est sans doute le plus gros problème auquel a été confronté la plateforme d’inscription au supérieur qui a remplacé APB en ce début d’année.
En effet, s’ils pouvaient spécifier leurs situations de handicape sur l’ancienne plateforme d’orientation en ligne, ils ne maintenant disposent plus d’aucune page, case ou onglet où il est possible d’informer leur statut handicapé.
Une situation qui a fait tiquer les parents d’élèves concernés et les syndicats. Auparavant, il était possible demander à des commissions, dans cinq académies françaises, d’examiner les souhaits des étudiants handicapés . Seulement, ces commissions ne concernaient que 5 des 25 académies et les droits des handicapés étaient déjà inégaux. Cette procédure est maintenant abolie puisqu’aucune de ces commissions n’a survécu à la migration vers Parcoursup.
Une décision qui ressemblait fort à un oubli pour les principaux concernés, qui pensaient avoir fait les frais de la précipitation de l’instauration de la nouvelle plateforme d’orientation en ligne.
Pourtant, les étudiants pourront bien renseigner leur situation de handicap. Suite à quelques jours de polémique, Parcoursup n’a pas manqué de préciser que les étudiants peuvent spécifier, dans leur projet de formation motivé, leur situation ou qu’ils pouvaient également l’indiquer dans la rubrique « Elements liés à ma scolarité ». La ministre de l’Éducation, Frédérique Vidal, à elle-même assuré que toutes les personnes en situation de handicape avaient leur place dans le supérieur. Ainsi, ils pourront directement saisir le rectorat à la fin de la procédure d’admission, le 22 mai 2018, si les résultats d’affectation ne sont pas adaptés à leur situation. Ils auront la liberté de choisir l’établissement de leur choix.
Oui, mais voilà, les étudiants qui spécifient leur handicap craignent d’être stigmatisés par les recruteurs. En effet, il est plus facile pour un établissement de s’occuper d’un élève en situation normale qu’un étudiant qui a des besoins particuliers.
Un problème qui devrait être réglé par la mise en place d’effectif faisant le lien entre les familles, les établissements du supérieur et les commissions en charge de l’accès à l’enseignement supérieur. Ces équipes seraient placées sous l’autorité des recteurs des différentes académies.
Toutes ces mesures s’inscrivent dans la volonté de garantir un accès aux études supérieures égalitaire contrairement à l’ancien système qui ne concernait d’un cinquième des Académies françaises.